Le numéro 173 de la revue "Décharge" (14,8 cms X 21 cms), animée par Jacques Morin, Claude Vercey et Alain Kewes, propose des poèmes de Jean-François Mathé, Bruno Sourdin, Bruno Berchoud, François de Cornière, Adele Desideri & Giancarlo Sissa (traduits par des étudiants du Master 1 et 2 TLEC de l'Université Lumière Lyon 2), Julio Palencia (traduit et présenté par Laurent Bouisset), Gabriel Zimmermann, Daniel Birenholz, Michel Passelergue, Clément G Second, Anne Emmanuelle Voltera, Harry Szpilmann, Pascale Alejandra, Daniel Louis-Etxeto, Pierre Rosin, Jean-François Olivier, Farida Ait-Ferroukh, Valère Kalekta, Annie Lemaître, Dominique Saint-Dizier, Alexandre Billon, Patrice Lumeau.
Avec également des chroniques ou textes critiques de Georges Cathalo, James Sacré, Patrick Le Divenah, Claude Vercey, Louis Dubost, Florence Saint-Roch, Mathias Lair, Antoine Emaz, Jacques Morin, Alain Kewes (notes de lectures pour ces trois derniers).
Les illustrations (dont celle de couverture) sont de Pierre Richir.
Extraits de ce numéro 173, de Julio C. Palencia, poète guatémaltèque traduit par Laurent Bouisset :
"J'HABITE LES CIMENTS DE CETTE VILLE
Je suis ses silences et sa multitude.
Je suis le gardien âgé de son sang
l'irremplaçable ami de chaque aurore
à la cime égorgée d'un cèdre.
Je vois son rouge
qui se déchire facilement
haut rêve végétal envoyant
les cris et les plaintes
directement dans la chair fade.
Je ne suis pas le saumon
je suis seulement son chemin
et je fais partie
de la congrégation majoritaire
de ceux qui ne possèdent que dalle."
Extraits de ce numéro 173, de Julio C. Palencia, poète guatémaltèque traduit par Laurent Bouisset :
"J'HABITE LES CIMENTS DE CETTE VILLE
Je suis ses silences et sa multitude.
Je suis le gardien âgé de son sang
l'irremplaçable ami de chaque aurore
à la cime égorgée d'un cèdre.
Je vois son rouge
qui se déchire facilement
haut rêve végétal envoyant
les cris et les plaintes
directement dans la chair fade.
Je ne suis pas le saumon
je suis seulement son chemin
et je fais partie
de la congrégation majoritaire
de ceux qui ne possèdent que dalle."
Ainsi que, de Bruno Sourdin, et en hommage au poète et marin Alain Jégou (Les vers en italique sont extraits de "Une meurtrière pour l'éternité"): "in memoriam Alain Jégou
Sorti à tatons dans la nuit tombante
Ciel âpre et froid
Triste
Perdu dans le fracas la flot ininterrompu du monde
Livré à ma solitude
Assis dans la nuit décharnée
Je reste
implorant la paix invisible
L'instant le hasard notre bonne étoile
La clé de notre jeunesse perdue
L'oiseau qui donnait la sensation du bonheur
Mirages miraculés sous la morsure des vents
Bourlingueur de l'océan
il était comme le vent qui fait glisser l'écume
Comme la pluie dans le coeur des nuages
Comme la foudre
il a pris le cap
il est entré en silence dans le monde du rêve
il est entré au pays dont nul ne revient
Projeté nu dans la lumière écrue
Et maintenant qui hissera les voiles contre vents et marées ?
Qui rugira le dernier poème acide sexce et rock and roll ?
Qui franchira la passe Ouest pour se bâfrer de visions ?
Qui rendra tous les poissons à l'océan ?
Le cri de la mer dans les oreilles
Et maintenant qui m'appelera frère ?
Qui versera du vin pour me consoler ?
Qui braillera avec moi à tue-tête sans se soucier du lendemain ?
Qui m'accompagnera dans ma longue nuit ?
Tous sanglots ravalés
Je détourne la tête pourc acher mes larmes
Je sais seulement qu'il est parti
Je ne sais où"
Si vous souhaitez en savoir plus sur la revue Décharge, dont le numéro est vendu au prix de 8 €, rendez-vous sur son site : http://www.dechargelarevue.com