Il y a beaucoup
de bonnes choses à dire sur la revue de Walter Ruhlmann, intitulée Mauvaise
graine. Même si en fait, s'agissant de ce numéro 70, c'est plutôt
"mgv2_70/07_12".
J'aime bien ces
signes arithmétiques qui présentent la "Mauvaise graine" : ça change
du toujours littéraire. La revue Mauvaise graine existe depuis 1996 - ce
n'est pas rien ! - et à l'heure actuelle sous format PDF et sur Internet. Enfin, pas tout à fait, puisqu'en ce qui concerne ce numéro, du moins, il
est possible d'en recevoir des exemplaires sous format papier, à condition d'en
commander chez Lulu.com (rien à voir avec la "Mauvaise graine") qui
"façonne" le numéro. Déjà, ce n'est pas ordinaire comme
procédé ! En plus, la revue papier, grand format, est belle à feuilleter.
Mais les
particularités de "Mauvaise graine" ne s'arrêtent pas là : dans ce
numéro 70 concocté avec la complicité de Jan Bardeau et Bruno Toméra,
les participants sont rétribués 2 € par page. Walter, si tu augmentes
encore les tarifs, promis juré, tu vas voir débarquer un tas de
martiens très littéraires mais pas très marrants ! Non, sans
plaisanter, l'initiative est originale et rappelle ce qui semble être une
pratique plus courante outre-manche. La France serait-elle en retard en la matière, qui n'aime pas reconnaître
l'existence de sa poésie ?
De plus,
chaque poème est publié en version bilingue, c'est à dire en français et
en anglais...Les auteurs sont d'ailleurs aussi français ou anglo-saxons.
Enfin, la revue est thématique, ici le thème est : "tranquille
sur mon île". Sympa, non ? Sans parler des illustrations (des photos) en surimpression
par rapport aux textes...
Bon, si je
chronique ce numéro 70 de "Mauvaise graine", ce n'est pas parce que
j'y participe, même si j'y participe, c'est pour faire partager à d'autres
cette initiative qui permet de lire des poèmes sans concession dans un format
class, les deux n'allant pas souvent de pair !...
En fait, dans
ce numéro, j'ai particulièrement aimé les textes de Fabrice Farre (trop
court, j'aurais voulu lire d'autres poèmes de lui), de Marlène Tissot, de
Vincent, de Daniel Y. Harris et de Christophe Siebert, un récit bien trash
des familles, une histoire de bagnole qui roule vite...
Alors, pour la
route, le début du texte de Christophe : "Je m'appelle Blandine et les
connards ont trouvé toutes sortes de rimes pourries avec mon prénom, mais c'est
pas eux qui sont là où je suis assise, c'est moi et moi seule, c'est pas eux
qui filent la nuit dans une voiture volée..."
Pour en savoir
plus sur cette publication, http://mgversion2datura.blogspot.com et mgversion2datura@gmail.com