Le numéro 33 de la revue Cabaret (10,3 cm X 14,7 cm), animée par Alain Crozier, est consacré au thème "Animals".
Les poèmes publiés dans ce numéro sont Béatrice Aupetit-Vavin, Hélène Blasco, Caroline Bragi, Annalisa Comes, Claire Desthomas Demange, Jacqueline Fischer, Marie-Françoise Ghesquier, Claire Kalfon, Emmanuelle Rabu, Laurence Vielle.
L'édito est d'Alain Crozier.
L'édito est d'Alain Crozier.
Les illustrations sont de Val Monti.
Extrait de ce numéro : "Adieu les bêtes", d'Hélène Blasco :
"Adieu les bêtes
Le chat errant recueilli à la pâtée de minuit
Avant les dernières caresses et sa liturgie
De toujours miauler face au vent
Adieu les bêtes
Le cheval feignant qui t'a laissé monter
Faisant passer le trot pour un galop
Sous la tôle du manège
Adieu les bêtes
Le chien à trois pattes
Fauché au printemps
Cherchant une progéniture
Adieu les bêtes
Le perroquet bègue au port altier
Tel le héron
Qui se tait et ne dit plus bonjour
Adieu les bêtes
Le paon albinos
Sans vert, sans bleu, sans couleur
Sans rien
Sauf sa roue dans un zoo
parce que je suis
libre de ne pas être
ces chairs sans tête
ployées
sous des parapluies trop petits
pas un semblant
de capuche
à cet instant
je n'ai que moi
nue
si loin de vouloir
que mes doigts n'attraperaient
pas même les gouttes
je suis légère
de ne pas avoir
peur d'elles
libre de n'avoir rien
à perdre
il doit y avoir
dans mon regard
la joyeuse insolence de ceux qui gagnent
en renonçant.
Sous la pluie
comme une nuit d'amour
qui se sait
sans lendemain."
"Adieu les bêtes
Le chat errant recueilli à la pâtée de minuit
Avant les dernières caresses et sa liturgie
De toujours miauler face au vent
Adieu les bêtes
Le cheval feignant qui t'a laissé monter
Faisant passer le trot pour un galop
Sous la tôle du manège
Adieu les bêtes
Le chien à trois pattes
Fauché au printemps
Cherchant une progéniture
Adieu les bêtes
Le perroquet bègue au port altier
Tel le héron
Qui se tait et ne dit plus bonjour
Adieu les bêtes
Le paon albinos
Sans vert, sans bleu, sans couleur
Sans rien
Sauf sa roue dans un zoo
parce que je suis
libre de ne pas être
ces chairs sans tête
ployées
sous des parapluies trop petits
pas un semblant
de capuche
à cet instant
je n'ai que moi
nue
si loin de vouloir
que mes doigts n'attraperaient
pas même les gouttes
je suis légère
de ne pas avoir
peur d'elles
libre de n'avoir rien
à perdre
il doit y avoir
dans mon regard
la joyeuse insolence de ceux qui gagnent
en renonçant.
Sous la pluie
comme une nuit d'amour
qui se sait
sans lendemain."
Si vous souhaitez en savoir plus sur la revue Cabaret, dont le numéro est vendu au prix de 3 €, rendez-vous sur son site : http://www.revuecabaret.com/
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