Comme le montre l'image
ci-dessus, la revue « Journal de mes paysages » (14,7 X 21 cms)
possède une couverture d’une sobriété remarquable, qui m'a d'emblée prédisposé
à sa lecture.
Animée par Pierre Saunier et
Martin Wable, cette publication propose, en son numéro 3, des textes de
Frédéric Dechaux, Daniel de Bruycker, Laurence Lépine, François Graveline, Martin Wable, Patrick Beaucamps, Theombogu, CeeJay, Fabrice Farre,
Elise Frixtalon, Casimir Kubiak, Riel Ouessen, Corinne Tisserand-Simon, Kenny
Ozier-Lafontaine, Marie-Josée Desvignes, Florent Dumontier, Benoît Artige,
Walter Ruhlmann, Anthony Piana, Pierre Renier, Angèle Casanova, Cécile Michotey
et Pierre Saunier.
Avec des illustrations de
Jean-Philippe Astolfi, Solène Charton, Amélie Guyot, Emilie Notard, Julie Merlo, Laure Giroir, Frédéric
Blaimont. et Cécile Michotey.
Autre caractéristique : les
noms des participants ne figurent pas avant ou après leurs textes ou images,
mais à la fin du numéro. De quoi décourager peut-être certains
(h)auteurs ne se lassant pas d'eux-mêmes !...
Cette caractéristique permet au
lecteur, s'il le souhaite, de ne pas briser le flux de sa lecture par des
indications parasites et inscrit toutes les écritures, même différentes, dans
un unique paysage. Autre réalité bien plus prégnante que l'apparente (l'individualité des ego).
Extrait de ce numéro 3 et de « L'architecte », de Daniel de Bruycker :
« Est,
sud, ouest, nord : les aubes caressent un des murs de ma demeure, le
soleil de midi en échauffe un second, le couchant ensanglante un troisième, le
dernier végète dans l'ombre. On pourrait voir là une forme d'injustice.
Ouest, sud, nord, est : pluies et vents fouettent
l'un de ces quatre murs, mouillent les deux suivants, ignorent le dernier.
C'est fort mal partagé, le climat lui aussi est partial.
Nord, est, ouest, sud : la neige s'amasse contre
l'un, persiste au pied du second, fond le long du troisième, s'évapore au pied
du dernier. Comme le soleil, le vent et la pluie, les saisons sont injustes.
Sud, nord, ouest, est : au premier jour j'accroche
ne glycine, au second grimpe un lierre toujours vert, des passeroses
fleurissent le troisième, rien ne pousse auprès du dernier. Suis-je plus
équitable ?
L'architecte peut bien tenter de rectifier le monde, le
monde à travers lui poursuit sa course errante. »
Pour en savoir plus sur la revue
« Journal de mes paysages », dont le numéro est vendu 8 €,
contact : journaldemespaysages@gmail.com
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