Le numéro 179 de la revue "Décharge" (14,7 cms X 21 cms), animée par Jacques Morin, alias Jacmo, et Claude Vercey, comprend des poèmes de Joëlle Gardes, Jean-François Mathé, Delphine Guy, Gabriel Zimmermann, Isabelle Crochet, Marilyse Leroux, François de Cornière, Carla Harryman, Christian Bachelin, Dominique Saint-Dizier, Marie-Anne Bruch, François Coudray, Laurent Grison, Jean-Marc Barbier, Yves Lemoine, Joëlle Pétillot, Marie-Christine Raygot, Anne-Sophie Marie, Colette Thévenet, Marie Ginet, Jean Palomba.
Ainsi que les chroniques, présentations, entretiens ou feuilletons de Georges Cathalo, Claude Vercey, Jeanine Baude, Claude Ber, Jacques Fournier, James Sacré, Michel Lamart, Alain Kewes, Jacmo, Florence Saint-Roch, Antoine Emaz, Louis Dubost.
Les illustrations sont de Marie-Jo Dubost (dont la première de couverture) et Yves Barré.
Extrait de ce numéro, "Les gosses rêvent", de Marie Ginet :
"Chaque semaine la mer bleue crache des cadavres
mais les caméras boudent.
Les petits noyés de huit ans ne font plus recette.
Leurs pirouettes ont quitté les écrans.
Dans les hôpitaux de mon pays,
on bâtit des ponts dans le cœur des gens
laser et bistouri.
Des chirurgiens de génie coupent
la veine des cuisses,
la déplacent vers le ventricule;
le sang circule à nouveau.
Pourtant tout est sec.
Le long des autoroutes des hommes marchent,
d'autres creusent,
les phares des camions les traversent,
le chant des sirènes s'étire sous leur crâne.
Dans les cercles littéraires,
ça parle, brode, distinction sociale.
Ailleurs, des ingénus cornent les pages des livres,
voudraient se souvenir,
faire signe.
Les premiers crocus pointent leurs museaux végétals,
s’agglutinent dans l'herbe basse.
Les gosses rêvent chaussures de marque et jeux vidéos
mais la caravane publicitaire passe au large."
Extrait de ce numéro, "Les gosses rêvent", de Marie Ginet :
"Chaque semaine la mer bleue crache des cadavres
mais les caméras boudent.
Les petits noyés de huit ans ne font plus recette.
Leurs pirouettes ont quitté les écrans.
Dans les hôpitaux de mon pays,
on bâtit des ponts dans le cœur des gens
laser et bistouri.
Des chirurgiens de génie coupent
la veine des cuisses,
la déplacent vers le ventricule;
le sang circule à nouveau.
Pourtant tout est sec.
Le long des autoroutes des hommes marchent,
d'autres creusent,
les phares des camions les traversent,
le chant des sirènes s'étire sous leur crâne.
Dans les cercles littéraires,
ça parle, brode, distinction sociale.
Ailleurs, des ingénus cornent les pages des livres,
voudraient se souvenir,
faire signe.
Les premiers crocus pointent leurs museaux végétals,
s’agglutinent dans l'herbe basse.
Les gosses rêvent chaussures de marque et jeux vidéos
mais la caravane publicitaire passe au large."
Si vous souhaitez en savoir plus sur ce numéro 179 de la revue Décharge, dont le numéro est vendu au prix de 8 €, rendez-vous sur son site : http://www.dechargelarevue.com/
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